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La passion du code est-elle obligatoire pour devenir développeur ?

Le développement est-il un domaine réservé aux passionnés ? C’est une question qui revient régulièrement et du coup je souhaitais apporter un éclairage sur le sujet.

On ne va y aller par quatre chemins, à la question faut-il être passionné pour se former au métier de développeur, la réponse est non. Je sais que je risque de choquer quelque personnes avec ce point de vu tranché, mais ça ne fait rien. Il est tout à fait possible de se former à ce métier sans pour autant avoir passer son adolescence à programmer sur sa calculette ou tout son temps derrière son ordinateur (attention stéréotype inside).

Déjà il faut comprendre ce que signifie être passionné. Si on se réfère à la définition du terme, on trouve que quelqu’un de passionné est « animé par la passion » (merci captain obvious). Si on se tourne vers la définition de la passion on trouve cette fois-ci « État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un ». Ici on se retrouve avec un définition plutôt péjorative qui traduit assez bien une réalité dans le domaine de l’informatique. Si vous n’avez jamais assisté à des débats interminables et houleux avec des arguments fallacieux je vous conseille de poser des questions aussi importantes que :

  • Windows ou Linux ?
  • VIM ou EMACS ?
  • Mac ou PC ?
  • AWS ou Azure ?
  • Slack ou Teams ?

La liste est encore longue et lancer ce genre d’échange dans un salle pleine d’informaticiens a tendance à vite casser l’ambiance. Dans l’informatique et comme pour beaucoup d’autres domaines, il est tout à fait possible de se former et de devenir compétent sans passion exalté.

Une définition plus commune de la passion correspond à : « un goût très vif pour quelque chose ». Ici on comprend qu’être passionné revient à s’intéresser à quelque chose au point de s’investir au-delà de son travail par exemple. Seulement la passion n’est pas quelque chose d’inné, d’autant plus quand il s’agit de domaines qu’on ne connait pas encore. Heureusement cela peut venir avec la pratique. Vous pouvez très bien ne pas être féru d’informatique et lors d’une formation vous découvrir un véritable attrait pour ce domaine et ce, à n’importe quel âge.

Le monde du développement évolue vite et sans cesse. Il est donc nécessaire d’être capable de suivre le rythme pour ne pas être dépassé et perdre son employabilité. Cela demande un investissement continue sur sa propre formation et la préservation de ses compétences. C’est ici que la passion peut être un formidable allié. A défaut la discipline sera tout aussi efficace.

En conclusion, la passion n’est pas nécessaire pour devenir développeur même si elle reste un élément facilitateur pour l’apprentissage et l’évolution dans le métier. Il est tout à fait possible de faire sans, dans ce cas il faudra s’appuyer sur autre chose, comme la discipline et des habitudes de travail solides.

Cédric Gérard

Cédric Gérard

Je suis dans l'informatique depuis tout jeune. D'abord intéressé par le hardward (montage, overcloking), j'ai mis du temps à trouver ma voie. Je suis tombé dans le développement en 2007, je n'ai jamais arrêté depuis..

Aujourd'hui, je suis développeur web avec une plus grande appétence pour le backend. J’accorde beaucoup d’attention à la valeur apportée aux utilisateurs finaux. On ne réalise pas d'application que pour se faire plaisir, après tout.

Je mets aussi un point d'honneur à livrer du code de qualité en m'appuyant sur les bonnes pratiques du développement logiciel et je défends les valeurs du software craftmanship.

L'agilité est également un élément essentiel pour un travail fiable et efficace. Je ne parle pas de méthode, mais de l'état d'esprit prôné par l'agilité.

J'aime partager mes compétences et j'ai une appétence particulière pour l'encadrement des développeurs juniors.

Je suis également en quête de sens, aucune technologie étant une fin en elle-même, j'ai besoin de savoir pourquoi je travaille et qu'elle est la valeur produite.

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